Les critiques que formule l’islam sur cette religion depuis maintenant près
de 1400 ans sont aujourd’hui confirmées par les historiens des religions et la
critique textuelle de la Bible. Résumons ici ces divers points tels que
mentionnés dans cet ouvrage avec les textes musulmans qui les
établissent :
1- La Bible a été
falsifiée : « Il en est parmi eux qui transforment certains
versets en vous faisant croire qu’ils appartiennent aux Ecritures alors qu’ils
n’en font pas partie. » (3, 78)
2- La Trinité est une invention humaine : « Ont assurément rejeté la
foi ceux qui affirment que Dieu est la troisième personne d’une
trinité. Car il n’y a qu’un seul Dieu. » (5, 73)
3- L’incarnation est un mythe :
« Ont assurément rejeté la foi ceux qui affirment que Dieu
s’est incarné dans la personne du Messie, fils de Marie. (5, 72)
4- Jésus n’a jamais prétendu à
la divinité : « Jésus a dit : « Je suis le serviteur de
Dieu. » » (19, 30)
5- Jésus n’a jamais prétendu être le fils de Dieu : « Jésus a dit : « Dieu, en vérité, est mon
Seigneur et le vôtre, auquel vous devez un culte exclusif et sincère. Telle est
la voie du salut. » (3, 51)
6- Il fut un prophète
juif : « Dis : « Nous croyons en Dieu, en ce qui nous
a été révélé, en ce qui a été révélé à Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et aux
fils d’Israël, mais aussi en ce qui a été confié à Moïse, Jésus et aux
autres prophètes par leur Seigneur. » (3, 84)
7- Il fut le Messie attendu par le peuple juif : « Le Messie, fils de Marie, n’est
qu’un Messager, à l’image de ceux qui l’ont précédé. » (5, 75)
8- Jésus a été envoyé à ses contemporains
juifs uniquement : « Jésus, fils de Marie, dit un jour :
« Fils d’Israël ! Je suis le Messager que Dieu vous a
envoyé, confirmant les enseignements de la Torah révélés avant moi. »
(61, 6)
9- Jésus n’est pas venu abolir la Loi : « Nous avons, à la suite de
ces prophètes, suscité Jésus fils de Marie qui confirma les enseignements de la
Torah. » (5, 46)
10- Jésus n’est pas venu fonder
une nouvelle religion : « Je viens confirmer les enseignements révélés
avant moi dans la Torah, tout en levant une partie des interdits qui vous
étaient imposés. » (3, 50)
11- Le péché originel ne fait
pas partie des enseignements de Jésus : « Adam prononça alors
certaines paroles inspirées par son Seigneur qui accepta son repentir. C’est
Lui, en effet, le Très Miséricordieux, Celui qui accepte toujours le repentir
de Ses serviteurs. »[1]
12- Le dogme de la Rédemption
n’a jamais été enseigné par Jésus : « Qui, en dehors de Dieu,
peut pardonner les péchés. » (3, 135)
Les
dogmes du christianisme, qui l’opposent fondamentalement à l’islam, ne peuvent
donc, comme l’écrit Charles Guignebert, être attribués à Jésus : « Les Evangiles synoptiques ne portent donc vraiment
pas l’expression des trois dogmes capitaux de l’orthodoxie : incarnation,
divinité du Christ, rédemption. Historiquement, il est impossible de dire
qu’ils aient été dans la pensée de Jésus ; il faut même, tout au
contraire, affirmer qu’ils n’y étaient pas. »[2]
Les dogmes, irrationnels, du christianisme
expliquent en grande partie la progression de l’athéisme dans les sociétés
occidentales. Qui peut en effet adhérer à un credo qui décrit un Dieu à la fois
impuissant et injuste, un Dieu incapable de pardonner aux hommes sans sacrifier
son Fils, un Dieu unique mais en trois personnes, un Dieu Créateur des cieux et
de la terre, mais qui a une mère, un Dieu infini mais qui s’est incarné en un
homme faible et fini !
[1] Coran 2, 37.
[2] Manuel
d’histoire ancienne du christianisme : les origines, Charles Guignebert, Alphonse
Picard et Fils, Paris, 1906, p. 224.