Pharaon était-il déifié ?

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La réponse à cette question est bien connue aujourd’hui grâce à l’égyptologie : « Le pharaon, souverain héréditaire absolu, est primitivement considéré comme le dieu-faucon Horus ; plus tard assimilé à Ré, le dieu-soleil. Quoi qu’il en soit, il est honoré comme un dieu. »  (Dictionnaire de la Bible, André-Marie Gérard, p. 1089-1090) Mais elle ne l’était pas à l’époque où le Coran fut révélé. Pourtant, cette réalité est présente dans le livre sacré des musulmans où Pharaon proclame : « Je suis votre Dieu suprême ! » (Coran 79, 24) Le Coran se fait encore plus précis en montrant que non seulement le Pharaon de Moïse était un dieu fait homme, mais qu’il vouait lui-même, avec son peuple, un culte à d’autres divinités : « Les grands d’Egypte dirent à Pharaon : “Vas-tu laisser Moïse et son peuple semer le désordre dans le pays et délaisser ton culte et celui de tes divinités ?” » (Coran 7, 127) Or, l’on sait que Ramsès II, le pharaon de l’oppression, vénérait les grands dieux de l’Empire : Amon, Ra, Ptah et Osiris. Plutôt que d’effacer leur culte comme le fit Akhenaton, il les affirma dans leur rôle central dans la vie économique et spirituelle du pays, tout en instaurant son propre culte. Le verset peut difficilement être plus précis dans sa description du culte égyptien à cette époque : les Egyptiens adoraient Pharaon, mais aussi d’autres divinités que leur souverain vénérait lui-même. Le plus surprenant est que la Bible, livre religieux censé combattre l’idolâtrie, ne fait allusion ni à l’un, ni à l’autre de ces cultes païens.

Tiré du livre : 100 preuves irréfutables, Mouhammad est le Prophète de Dieu.