Il couvre le
jour de l’obscurité de la nuit et celle-ci de la lumière du jour, dans une
ronde incessante. Il a soumis le soleil et la lune à des lois, l’un et l’autre
poursuivant leur course jusqu’à un terme préétabli. (Coran 39, 5)
Le verbe arabe (kawwara) utilisé ici pour décrire la
manière dont l’obscurité de la nuit couvre la lumière du jour signifie à la
base : « tourner sur soi-même », comme
le ballon (koura), ou « enrouler »,
comme le turban sur la tête. L’image est révélatrice de la manière dont
les différentes régions de la terre, celle-ci tournant sans cesse sur
elle-même, sont successivement éclairées par le soleil dans une ronde
incessante. Maurice Bucaille nous décrit ce phénomène : « Le Soleil éclaire en
permanence (éclipses exceptées) la demi-sphère terrestre placée en regard de
lui tandis que l’autre demi-sphère reste dans l’obscurité. La Terre tournant
sur elle-même alors que l’éclairage reste fixe, une zone éclairée en forme de
demi-sphère fait en vingt-quatre heures sa rotation autour de la Terre, tandis
que la demi-sphère restée dans l’obscurité accomplit durant le même temps le
même périple. Cette ronde incessante du jour et de
la nuit est parfaitement décrite par le Coran. Elle est aisément
accessible de nos jours à la compréhension humaine puisque nous avons la notion
de la fixité (relative) du Soleil et de la rotation de la Terre. Ce processus d’enroulement permanent avec pénétration
continuelle d’un secteur par l’autre est exprimé dans le Coran, comme si l’on
avait conçu à l’époque la rotondité de la Terre, ce qui n’est évidemment pas le
cas. » (La Bible, le Coran
et la science, Seghers, Paris, 1976, p. 165)
Notons qu’à l’époque de la révélation
coranique, de nombreuses civilisations pensaient encore que la terre était
plate et ne pouvaient imaginer que le globe terrestre tournait sur lui-même. Il
faut attendre le 16ème siècle et l’expédition de Magellan, qui boucle de 1519 à 1522 le premier tour du
monde, pour que la sphéricité de la terre, jusque-là connue seulement de
quelques lettrés, devienne une réalité communément admise. L’Ancien Testament (Jérémie 16, 19), comme le Nouveau (Apocalypse 7, 1), supposent également que la terre est
plate.
La seconde partie du verset étudié ici (Coran
39, 5) indique que le soleil et la lune se déplacent selon des lois
particulières. D’autres versets précisent que chacun de ces astres suit une
orbite qui lui est propre : « Le soleil et
la lune décrivent chacun une orbite bien déterminée. » (Coran 6, 96) Or, l’on sait aujourd’hui
que le soleil gravite autour du centre de la voie lactée et qu’il tourne sur lui-même
avec une période de 27 jours terrestres environ. Maurice Bucaille commente ces
versets ainsi : « Il est indiqué que le soleil
se déplace sur une orbite sans aucune précision sur ce que cette orbite serait
par rapport à la terre. Or, on croyait à l’époque
de la Révélation coranique que le soleil se déplaçait avec la terre comme point
fixe. C’était le système du géocentrisme en faveur depuis Ptolémée, au
IIe siècle avant J.-C. et qui allait être en honneur jusqu’à
Copernic, au XVIe siècle. Cette
conception, à laquelle pourtant on se ralliait à l’époque de Mahomet,
n’apparaît nulle part dans le Coran, ni ici ni ailleurs. »
Tiré du livre : 100 preuves irréfutables, Muhammad est le Prophète de
Dieu.