Le développement embryonnaire

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Ô hommes ! Si vous avez des doutes au sujet de la Résurrection, alors sachez que nous vous avons créés de terre, puis d’un liquide insignifiant, puis d’un corps s’accrochant à la matrice qui se transforme lui-même en une masse de chair qui, petit à petit, prend forme humaine. (Coran 22, 5)

En introduction au chapitre qu’il consacre à la description de la reproduction humaine dans le Coran, Maurice Bucaille affirme : « La reproduction est un sujet sur lequel toute œuvre humaine ancienne à partir du moment où elle s’engage tant soit peu dans le détail, émet immanquablement des conceptions erronées. Au Moyen Age – et même à une période qui n’est pas très reculée -, toutes sortes de mythes et de superstitions entouraient la reproduction. Comment pouvait-il en être autrement puisque, pour comprendre ses mécanismes complexes, il a fallu que l’homme connaisse l’anatomie, qu’il découvre le microscope et que naissent les sciences dites fondamentales, dont se sont nourries la physiologie, l’embryologie, l’obstétrique, etc. Pour le Coran, il en est tout autrement. Le Livre évoque en de nombreux endroits des mécanismes précis et il mentionne des phases bien définies de la reproduction, sans offrir à la lecture le moindre énoncé entaché d’inexactitude. Tout y est exprimé en termes simples, aisément accessibles à la compréhension des hommes et rigoureusement concordants avec ce qui sera découvert beaucoup plus tard. » (La Bible, le Coran et la science, Seghers, Paris, 1976, p. 199)

Le Coran n’est pas un manuel de science et s’il décrit certains phénomènes naturels, son seul objectif est de démontrer, comme dans les versets mentionnés dans ce chapitre, la toute-puissance de Dieu, et ce, en des termes généraux accessibles aux hommes vivant à l’époque de la Révélation. Notre but en mentionnant ces versets est uniquement de prouver qu’aucun d’entre eux ne contredit les données modernes, ce qui constitue en soi une preuve suffisante de leur origine divine. Le Coran ne reprend ni les erreurs « scientifiques de la Bible », ni les mythes en cours à son époque. C’est le cas notamment des mythes relatifs à la reproduction humaine. Ainsi, commentant ce passage de l’Ancien Testament : « J’ai été modelé en chair dans le ventre d’une mère où, pendant dix mois, dans le sang j’ai pris consistance » (Sagesse 7, 1-2), les traducteurs de la Bible de Jérusalem affirment : « La science médicale antique se représentait la formation de l’embryon comme une coagulation du sang maternel sous l’influence de l’élément séminal. » (La Bible de Jérusalem, Editions du Cerf, 1973, p. 664)

La médecine antique pensait en effet que l’embryon se formait à partir du sang des menstrues sous l’action du sperme de l’homme. Rien de tel dans le Coran qui indique seulement qu’Adam fut créé de terre et que les hommes sont créés à partir d’un « liquide insignifiant », le liquide séminal.

Par ailleurs, alors que le Coran distingue bien différentes phases de développement de l’embryon, l’idée prévalant à l’époque de sa révélation est celle d’hommes miniatures grandissant dans les matrices de leurs mères. Ainsi, aux premiers siècles de l’ère chrétienne, Tertullien, considéré comme le plus grand théologien chrétien de son temps, affirme que l’être entier est contenu dans le sperme de l’homme. « Une des images les plus anciennes de fœtus dans l’Occident chrétien se trouve dans un manuscrit du IXe siècle (conservé à la Bibliothèque Royale de Belgique) du traité gynécologique de Moschion : une page de ce manuscrit représente les diverses positions fœtales in utero. La matrice a deux cornes pour respecter la doctrine. Les fœtus sont des hommes faits miniaturisés. » (Iconographie des embryons et des fœtus dans les traités d’accouchement et d’anatomie du XVIe au XVIIIe siècle, Marie-France Morel, tome XLIII, n°1, 2009) Au XVIIIe siècle encore, Buffon prétend que l’embryon contient toutes les parties devant composer l’homme qui se développent successivement et différemment les unes des autres. L’embryologie naît seulement dans les années 1820 et il faut attendre 1880 pour que paraisse le premier atlas décrivant les stades du développement de l’embryon humain.

Tiré du livre : 100 preuves irréfutables, Mouhammad est le Prophète de Dieu.