Que reste-t-il en effet de
l’islam à des personnes qui croient que le Coran a été falsifié alors qu’Allah
affirme : « C’est nous, en vérité,
qui avons révélé le Coran et c’est nous qui veillons à son intégrité »[1] ?
Que reste-t-il de l’islam
à des individus qui croient que des livres célestes ont été révélés à leurs
imams après le Coran, alors que le Très Haut dit : « Aujourd’hui,
J’ai parachevé votre religion, Je vous ai comblés de Mes bienfaits et J’agrée
pour vous l’islam comme religion »[2] ?
Que reste-t-il de l’islam
à des individus qui sont tombés dans le polythéisme le plus infâme, prétendant
que c’est par l’adoration des imams qu’Allah est adoré et que sans eux, Allah
ne serait pas adoré, alors qu’Allah dit : « Quiconque associe d’autres divinités
à Allah se verra privé du Paradis et n’aura d’autre refuge que l’Enfer. Nul ne
saurait sauver les impies »[3] ?
Que reste-t-il de l’islam
à des gens qui osent affirmer que ‘Ali est la manifestation suprême d’Allah,
alors que le Très Haut dit : « Rien ne Lui est comparable, et Il
entend tout et voit tout »[4] ?
Que reste-t-il de l’islam
à des individus qui croient que l’imam connaît tout ce qui se trouve dans les
cieux et les terres, qu’il connaît ce qui se trouve au Paradis et en Enfer, et
qu’il connaît les événements passés et futurs, alors que le Très Haut
dit : « Nul
parmi ceux qui peuplent les cieux et la terre ne connaît les mystères dont seul
Allah a connaissance »[5] ?
Que reste-t-il de l’islam
à des hommes et des femmes qui croient que celui qui visite le tombeau d’Al-Housayn
est à l’image de celui qui visite Allah sur Son Trône, que celui-ci peut tourner
autour du tombeau comme on le fait autour de la Ka’bah, qu’il est invité à se
prosterner sur la tombe, et qu’il doit se tourner vers la tombe, le dos tourné
à la Qiblah, et accomplir deux unités de prière, alors qu’Allah
dit : « Nous avons, en effet, désigné à
Abraham l’emplacement de la Demeure sacrée en lui ordonnant de la bâtir à Notre
seule gloire et d’en faire un sanctuaire préservé de toute idolâtrie et réservé
exclusivement à ceux qui viendront y accomplir les circuits rituels, s’y tenir
debout, s’y incliner et s’y prosterner en prière »[6] ?
Que reste-t-il de l’islam
à des êtres qui croient que certains individus retourneront à la vie terrestre
avant le Jour de la résurrection, croyance contredite par le Coran où l’on peut
lire : « Lorsque la mort se présente à l’un d’entre
eux, il dit : « Seigneur ! Rends-moi à la vie, afin que je
puisse accomplir les bonnes actions que j’ai délaissées. » Sûrement pas !
Ce ne sont là que des mots. Ils en seront empêchés jusqu’au Jour où ils seront
ressuscités »[7] ?
Que reste-t-il de l’islam
à des gens qui traitent l’immense majorité des compagnons de mécréants, alors
qu’Allah ne cesse de vanter leurs mérites dans des versets qui seront récités
jusqu’au Jour de la résurrection ? Le Très Haut dit par exemple : « Les tout premiers croyants, parmi les émigrés et
les Ansars, ainsi que ceux qui ont fidèlement suivi leur voie, Allah les agrée
de même qu’ils L’agréent. »[8]
Que reste-t-il de l’islam
à des individus qui accusent ‘Aïchah d’adultère alors qu’Allah a proclamé son
innocence dans le verset qui suit : « A l’origine de cette calomnie se
trouve un groupe d’entre vous. Ne pensez pas que ces événements puissent vous
nuire. Ils auront au contraire, pour vous, d’heureux effets. Chacun des
coupables devra assumer sa part du forfait. Quant au principal responsable, il
sera sévèrement châtié »[9] ?
C’est notamment la croyance imamite
au sujet des compagnons et des épouses du Prophète, considérés dans leur immense
majorité comme des mécréants, qui a conduit nombre de savants sunnites à
excommunier les chiites. Ainsi, l’imam Mâlik affirme : « Quiconque
insulte les compagnons du Prophète n’ont aucune part à l’islam. »[10] De même, interrogé sur
ceux qui dénigrent Abou Bakr, ‘Oumar et ‘Âïchah, l’imam Ahmad répondit :
« Je ne les considère pas comme des musulmans. »[11] Voici enfin ce
qu’affirme l’imam Al-Boukhâri à leur sujet : « Je ne fais aucune
différence entre le fait de prier derrière un partisan de Jahm ou un Râfidi, et
le fait de prier derrière un juif ou un chrétien. On ne doit ni les saluer, ni
leur rendre visite, ni se marier avec eux, ni accepter leur témoignage, ni
manger des bêtes qu’ils ont égorgées. »[12]
Reconnaissons cependant que l’avis selon
lequel les chiites sont des mécréants ne fait pas l’unanimité des savants de
l’islam. Une chose est certaine, les duodécimains se sont comportés, tout au
long de l’Histoire, comme les pires ennemis des musulmans, n’hésitant pas à
s’allier aux mécréants à leurs dépens. Mentionnons par exemple le rôle joué par les chiites Ibn
Al-‘Alqami, ministre du calife abbasside Al-Mousta’sim, et Nasîr Ad-Dîn
At-Tousi, qui éloignèrent volontairement une grande partie des troupes
musulmanes de Bagdad, ne laissant pour garder la capitale de l’empire que dix
mille hommes, avant d’écrire aux tatars en les incitant à venir prendre la
ville laissée sans protection. En outre, lorsque l’armée tatare fut aux portes
de la cité impériale, Ibn Al-‘Alqami déconseilla au calife et aux musulmans de
les combattre, expliquant que les Tatars n’étaient venus que pour faire la
paix. Il réussit même à convaincre le calife d’aller à la rencontre des Tatars,
accompagné de son entourage, afin de conclure la paix avec eux. Ibn Al-‘Alqami
et At-Tousi recommandèrent alors aux Tatars de ne pas faire la paix avec les
musulmans, mais au contraire de tuer le calife et son entourage, ce qu’ils
firent avant de fondre sur Bagdad où ils tuèrent tous les hommes, les femmes et
les enfants sur lesquels ils mirent la main. Seuls furent épargnés les juifs et
les chrétiens ! Près d’un million de musulman fut ainsi massacré dans la seule
ville de Bagdad. Jamais, dans l’Histoire, les musulmans ne subirent pareille
hécatombe.
Quant à
l’animosité affichée des chiites, iraniens notamment, envers Israël, elle ne
doit pas leurrer les musulmans, car l’ennemi numéro 1 des chiites n’est pas le
juif, mais bien le sunnite. Que l’on médite à ce propos ce jugement de l’un de
leur cheikh, Ni’matoullah Al-Jazâïri, mort
au 12e siècle de l’hégire : « Le sunnite est impur, pire que le juif, le
chrétien et le mazdéen. C’est, selon l’avis unanime des savants imamites, un
mécréant impur. »[13]
[1] Sourate
Al-Hijr, verset 9.
[2] Sourate Al-Mâïdah,
verset 3.
[3] Sourate Al-Mâïdah, verset
72.
[4] Sourate Ach-Chourâ, verset
11.
[5] Sourate An-Naml, verset
65.
[6] Sourate Al-Hajj, verset
26.
[7]
Sourate Al-Mou’minoun,
versets 99-100.
[8] Sourate At-Tawbah, verset
100.
[9] Sourate An-Nour, verset
11.
[10] As-Sounnah (2/557),
d’Al-Khallâl.
[11] As-Sounnah (2/557),
d’Al-Khallâl.
[12] Khalq af’âl al-‘ibâd
(p. 125), d’Al-Boukhâri.
[13] Al-anwâr an-nou’mâniyyah
(2/306).