Preuves que l’islam honore la femme

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L’une des dernières recommandations du Prophète à ses compagnons lors de son pèlerinage d’adieu fut : « Je vous recommande de bien traiter vos femmes. »[1] Et il n’eut de cesse, durant sa vie, d’inciter les musulmans à bien traiter leurs épouses, leur disant : « Les croyants dont la foi est la plus parfaite sont ceux qui ont le meilleur comportement, et les meilleurs d’entre vous sont ceux qui se comportent le mieux avec leurs épouses. »[2]

Preuve indéniable que l’islam n’est pas une religion misogyne, la proportion importante de femmes parmi les convertis. Celles-ci représenteraient près des trois-quarts des conversions. Mais est-ce si étonnant ? L’islam n’a-t-il pas accordé aux femmes des droits que nulle religion, nulle civilisation, ne leur avait attribués jusque-là ?

Gustave Le Bon, dans La civilisation des Arabes, écrit : « L’islamisme ne s’est pas borné à accepter simplement la polygamie qui existait avant lui. Il a exercé sur la condition des femmes en Orient une influence considérable. Loin de les abaisser, comme on le répète aveuglement, il a, au contraire, considérablement relevé leur état social et leur rôle. Le Coran, ainsi que je l’ai montré en examinant le droit de succession chez les Arabes, les traite beaucoup mieux que la plupart de nos codes européens. Il permet sans doute de se séparer d’elles, comme le font du reste les codes européens qui admettent le divorce ; mais il stipule formellement qu’un « entretien honnête est dû aux femmes répudiées. » Le meilleur moyen d’apprécier l’influence exercée par l’islamisme sur la condition des femmes en Orient est de rechercher ce qu’était cette condition avant le Coran et ce qu’elle fut après. »[3] Plus loin, il affirme : « C’est aux Arabes, nous l’avons vu, que les habitants de l’Europe empruntèrent, avec les lois de la chevalerie, le respect galant des femmes qu’imposaient ces lois. Ce ne fut donc pas le christianisme, ainsi qu’on le croit généralement, mais bien l’islamisme qui releva la femme du sort inférieur où elle avait été jusque-là maintenue. Les seigneurs de la première période du moyen-âge, tout chrétiens qu’ils étaient, ne professaient aucun égard pour elle. La lecture de nos vieilles chroniques ne laisse aucune illusion sur ce point. Avant que les Arabes eussent appris aux chrétiens à traiter les femmes avec respect, nos rudes guerriers du temps de la féodalité les malmenaient d’une façon très dure. »[4] En conclusion, il répète : « Loin d’avoir abaissé la femme, l’islamisme l’a considérablement relevée. Nous ne sommes pas, du reste, le premier à soutenir cette opinion, défendue déjà par Caussin de Perceval, et plus récemment par M. Barthélemy Saint-Hilaire. L’islamisme a relevé la condition de la femme, et nous pouvons ajouter que c’est la première religion qui l’ait relevée. Il est facile de le prouver en montrant combien la femme a été maltraitée par toutes les religions et tous les peuples qui ont précédé les Arabes. Nous nous sommes déjà expliqués sur ce point dans notre dernier ouvrage et n’avons qu’à répéter ce que nous y avons dit pour convaincre le lecteur. Les Grecs considéraient généralement les femmes comme des créatures inférieures, utiles seulement pour s’occuper du ménage et propager l’espèce. Si la femme donnait naissance à un être contrefait, on se débarrassait d’elle. « A Sparte, écrit M. Troplong, on mettait à mort cette malheureuse créature qui ne promettait pas à l’Etat un soldat vigoureux. » « Lorsqu’une femme était féconde, dit le même auteur, on pouvait l’emprunter à son mari pour donner à la patrie des enfants d’une autre souche. » Même aux époques les plus brillantes de leur civilisation, les Grecs n’eurent guère d’estime que pour les hétaïres. C’étaient alors d’ailleurs les seules femmes ayant reçu quelque instruction. Tous les législateurs antiques ont montré la même dureté pour les femmes. Le Digeste des lois hindoues les traite fort mal. « La destinée finale, le vent, la mort, les régions infernales, le poison, les serpents venimeux et le feu dévorant, dit-il, ne sont pas pires que la femme. » La Bible n’est pas beaucoup plus tendre ; elle assure que la femme est « plus amère que la mort. » « Celui qui est agréable à Dieu se sauvera d’elle, dit l’Ecclésiaste. Entre mille hommes, j’en ai trouvé un ; de toutes les femmes, je n’en ai pas trouvé une seule. » Les proverbes des divers peuples ne sont pas plus aimables : « Il faut écouter sa femme et ne jamais la croire », dit le Chinois. Le Russe assure « qu’en dix femmes il n’y a qu’une âme ». L’Italien conseille l’emploi de l’éperon pour un bon comme pour un mauvais cheval, et du bâton pour une bonne comme pour une méchante femme. L’Espagnol recommande de se garder d’une mauvaise femme, mais de ne pas se fier à une bonne. Tous les codes : hindous, grecs, romains et modernes, ont traité la femme en esclave ou en enfant. La loi de Manou dit : « La femme pendant son enfance dépend de son père, pendant sa jeunesse de son mari ; son mari mort, de ses fils ; si elle n’a pas de fils, des proches parents de son mari, car une femme ne doit jamais se gouverner à sa guise. » Les lois grecques et romaines disaient à peu près exactement la même chose. A Rome, le pouvoir de l’homme sur sa femme était absolu ; c’était une esclave qui ne comptait pas dans la société, ne pouvait avoir d’autre juge que son mari, et sur laquelle il avait droit de vie et de mort. Le droit grec ne traitait guère mieux la femme ; il ne lui reconnaissait aucun droit, même pas celui d’hériter. »[5] 

George Bernard Shaw (1856-1950), écrivain irlandais, confirme l’avance de la législation islamique en matière de droit des femmes sur les législations européennes de son époque : « Les enseignements du prophète Mouhammad sur la place de la femme et la considération pour les filles, mais aussi sur la compassion envers les animaux, étaient très en avance par rapport à la vision occidentale chrétienne, et même par rapport à la vision moderne. »[6]

 



[1] Recueil de Mouslim, hadith 3602.

[2] Recueil de Tirmidhi, hadith 1162.

[3] La civilisation des Arabes, Gustave Le Bon, éditions La Fontaine au Roy, 1990.

[4] Ibidem.

[5] Ibidem.

[6] Developing Human Rights Jurisprudence, Commonwealth Secretariat, 5/159.