Muhammad Assad

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Muhammad Assad, né Léopold Weiss, est un juif austro-hongrois issu d’un milieu orthodoxe – son grand-père paternel était rabbin – qui, après sa conversion à l’islam, a exercé une grande influence sur le monde musulman par son engagement politique et ses écrits. Il reçoit une éducation religieuse, apprenant l’hébreu, étudiant la Torah et le Talmud. C’est à cette époque que sa foi dans le judaïsme commence à décliner. Il explique : « Il me semblait que le Dieu de la Bible était indûment préoccupé par les rites à observer par ses fidèles et par le destin d’une seule nation : la nation hébraïque. » Polyglotte, il connaissait le polonais, le yiddish, l’allemand, l’arabe, le persan, l’anglais et le français. Il amorce une carrière de journaliste, travaillant au principal quotidien de langue allemande de l’époque, le Frankfurter Zeitung.

En 1922 se produit le grand tournant de sa vie. Un oncle vivant à Jérusalem l’invite en Palestine où il se rend pour quelques mois. A partir de 1922, Léopold Weiss commence un long périple dans les pays musulmans : Egypte, Syrie, Turquie, Perse ou Arabie. Le monde arabe l’accueille avec hospitalité et il apprécie son unité d’« affinités électives », la oumma qui lui semble idéale. Séduit par le monde musulman, il écrit : « Il m’apparut que, pour la première fois, j’étais en présence d’une communauté où les liens entre les hommes n’étaient pas dus aux accidents raciaux ou économiques communs, mais à quelque chose de beaucoup plus stable : c’étaient les liens émanant de mêmes principes qui supprimaient toutes les barrières de la solitude entre les hommes. » (Un Proche-Orient sans romantisme, Léopold Weiss, 2005) Attiré par la pureté spirituelle de l’islam et par sa capacité à créer un fort sentiment communautaire, loin du matérialisme et de l’individualisme européens, il adopte l’islam à l’âge de 26 ans lors d’un séjour à Berlin.

Souvent comparé à Lawrence d’Arabie, il fut proche conseiller du fondateur du royaume d’Arabie saoudite, le roi Abd Al-Aziz Ibn Saoud, invité à la cour par le roi Abdallah de Transjordanie et ami du roi Fayçal d’Arabie saoudite. En 1947, il participe, avec le philosophe Muhammad Iqbal, à la création du Pakistan dont il deviendra le premier ambassadeur à l’ONU en 1952. Après avoir quitté le monde diplomatique, il écrit son autobiographie The Road to Mecca (Le Chemin de la Mecque) en 1954. Il vit ensuite une vingtaine d’années à Tanger où il travaille à la traduction du Coran, avant de s’installer à Granada en Espagne jusqu’à sa mort en 1992.

Tiré du livre : 100 preuves irréfutables, Mouhammad est le Prophète de Dieu.